IA Monthly #03 : Mai 2025

La guerre des IA est déclarée ! Google refait son moteur, Meta mise sur l'open source, Apple prépare sa riposte "privée". Je vous analyse les stratégies, les risques et ce que ça change pour nous.

Salut les amis, j’espère que vous allez bien. De mon côté, le mois de mai a été… intense. J’ai eu l’impression de boire à la lance à incendie en essayant de suivre tout ce qui s’est passé dans le monde de l’IA. On dirait que chaque géant de la tech a décidé de vider son sac en même temps. C’est fascinant et un peu flippant, pas vrai ?

Alors, préparez votre café (ou votre bière, je ne juge pas), on plonge dans le grand bain des nouveautés IA de mai 2025 !

Le bal des géants : La guerre pour la prochaine génération d’IA est déclarée

Ce mois-ci, on a bien vu que la trêve n’existait pas. Tout le monde a sorti l’artillerie lourde, chacun avec une stratégie bien distincte.

Google : L’IA partout, pour tout le monde (et à quel prix ?)

Google a profité de sa conférence I/O pour nous rappeler qui est le patron de la recherche. Leur mot d’ordre : l’IA ne sera plus une option, mais le cœur de l’expérience.

Le plus marquant, c’est l’arrivée du « AI Mode » dans Google Search. Fini la simple liste de liens. On entre dans une ère de conversation. Vous pourrez poser des questions complexes, avoir des réponses synthétisées, et même utiliser votre caméra avec Search Live (via Project Astra) pour interroger Google sur ce que vous voyez. Ok pas mal, mais Brave Search le fait déjà depuis un moment. Et ça pose une question : si Google nous donne toutes les réponses, pourquoi irait-on encore sur les sites web ? Des créateurs voient déjà leur trafic chuter. C’est tout l’équilibre du web qui est en jeu.

Côté modèles, pas de « Gemini 2.5 Ultra » mais un Gemini 2.5 Pro avec un « Deep Think Mode » qui s’en rapproche, promettant un raisonnement amélioré pour les tâches complexes. Et pour les créateurs, Google a dégainé Veo 3, un modèle de génération vidéo qui, pour la première fois, intègre nativement le son. Cette nouvelle version met une claque intersidérale à toutes les autres IA générative de vidéo. Le résultat est incroyable. Dans pas si longtemps, on finira par regarder nos propres films, comme on écoute déjà notre propre musique avec Suno par exemple. On est vraiment à l’aube d’une nouvelle ère. Le chamboulement sera au moins aussi grand qu’avec l’arrivée d’internet.

Meta : L’Open Source comme arme de séduction massive

Pendant que Google blinde son écosystème, Meta continue sa stratégie agressive sur l’open source. Avec son « Llama Startup Program », l’objectif est clair : devenir l’outil par défaut des développeurs qui veulent construire sur une base ouverte. C’est malin, car ça leur permet de rattraper leur retard en laissant la communauté innover à leur place.

Ils ont aussi levé le voile sur les lunettes Aria Gen 2, montrant leur ambition de ne pas rester cantonnés aux écrans. La vision, c’est une IA contextuelle qui nous suit partout. Un rêve pour certains, un cauchemar pour la vie privée pour d’autres. D’ailleurs, leur utilisation des données publiques des utilisateurs européens pour entraîner leurs IA continue de faire grincer des dents, malgré le feu vert du régulateur irlandais. Une affaire à suivre de près.

Apple et Microsoft : Les pragmatiques

Apple, fidèle à sa réputation, prend son temps. À l’approche de la WWDC, tout le monde attend « Apple Intelligence ». La rumeur principale, c’est une IA qui tourne un maximum en local sur l’appareil (iPhone, Mac…). C’est LA bonne approche pour la vie privée. Plutôt que de tout envoyer sur le cloud, le traitement se fait chez vous. Le « so what ? », comme disent les Américains, c’est que ça pourrait devenir un vrai argument de vente face à la collecte de données massive des concurrents.

Microsoft, de son côté, continue de se focaliser sur le monde de l’entreprise. À leur conférence Build, ils ont mis le paquet sur Copilot Studio, avec des outils pour créer des systèmes multi-agents. En clair, des IA qui collaborent pour automatiser des tâches complexes. C’est moins sexy pour le grand public, mais c’est une révolution silencieuse qui se prépare dans le monde du travail.

Au-delà des géants : Vitesse et spécialisation

Les challengers qui montent : Anthropic et Mistral

Pendant que les gros s’affrontent, d’autres jouent des coudes avec des approches plus ciblées.

Anthropic a surpris tout le monde en annonçant des « Claude Gov models », des versions de leur IA spécifiquement conçues pour… la sécurité nationale américaine. Ces modèles sont moins « bridés » sur les sujets sensibles. C’est une niche, mais ça montre une tendance à la spécialisation des IA pour des secteurs critiques. Il faut toutefois rappeler que Claude était le champion de la censure et que sa version 4 contacte les autorités si un comportement suspect est détecté. Cool.

Mistral AI, la pépite française, a lancé Codestral, un modèle spécialisé dans la génération de code, ainsi qu’une API « Agents ». Leur stratégie est brillante : ils visent les développeurs soucieux de la sécurité et de la souveraineté, en proposant des modèles performants qui peuvent tourner en local. C’est un message fort pour les entreprises européennes.

Les grandes tendances de fond : Ce qui se prépare en coulisses

L’avènement des IA « Agentic » et la généralisation du Multimodal

Deux tendances de fond ont explosé en mai. La première, ce sont les IA « Agentic ». Ce ne sont plus des outils passifs, mais des agents autonomes qui peuvent effectuer des tâches complexes. Un rapport de First Page Sage a montré que des agents comme Claude Computer Use ou AutoGPT atteignent déjà des taux de réussite de plus de 80% sur des tâches comme planifier un voyage ou comparer des produits. C’est le début d’une ère où l’on va déléguer des pans entiers de notre travail à des IA.

La seconde, c’est le Multimodal. Les IA ne se contentent plus de texte. Elles voient, entendent et parlent. Google l’a montré avec Project Astra, et la recherche avance à grands pas. Mais qui dit nouvelles capacités dit nouveaux risques. Un rapport d’Enkrypt AI a révélé que des modèles multimodaux pouvaient être « jailbreakés » via des instructions cachées dans des images, les forçant à générer du contenu dangereux. La course à la sécurité est plus que jamais lancée.

Le front de la vie privée et de la crypto

Côté réglementation, ça bouge aussi. L’Europe continue de mettre en place son AI Act, et le Japon a adopté une loi pour promouvoir un cadre de gouvernance pour l’IA. C’est une bonne chose, mais on sent que les régulateurs peinent à suivre le rythme effréné de l’innovation.

Enfin, pour mes amis passionnés de crypto, le croisement avec l’IA est en pleine ébullition. Des projets comme Fetch.ai (qui devient ASI après sa fusion), Bittensor (TAO) et Akash Network (AKT) attirent l’attention. Leur promesse ? Décentraliser l’IA. Akash, par exemple, crée un « marché décentralisé » pour la puissance de calcul des GPU, une alternative à AWS d’Amazon. Bittensor crée un réseau où les modèles d’IA peuvent être monétisés. C’est encore spéculatif, mais l’idée de construire une IA qui n’appartient pas à une seule méga-corporation est, à mon sens, l’une des voies les plus excitantes et les plus importantes pour notre avenir numérique.

Mon mot de la fin

Ouf, on a fait le tour ! Le grand enseignement de ce mois de mai, pour moi, c’est la fragmentation. Fini le temps où une seule entreprise donnait le ton. On a maintenant une mosaïque d’approches : l’IA intégrée de Google, l’IA ouverte de Meta, l’IA privée d’Apple, l’IA spécialisée de Mistral et l’IA décentralisée de la crypto.

C’est une bonne nouvelle pour l’innovation, mais ça va nous demander, à nous, utilisateurs, d’être encore plus vigilants et informés.

Je le dis souvent mais j’insiste. Il ne faut pas négliger l’IA. Nous vivons vraiment les dernières minutes de notre monde tel qu’on le connait. L’IA va tout redéfinir. On parlera de ce moment dans les livres d’histoires (si les livres ou l’école existeront toujours) et on l’étudiera, comme on l’a fait pour la révolution industrielle. Ne faites pas l’erreur de penser que cela ne vous concerne pas.

Que pensez-vous de tout ça ?

À très vite, Ak1.


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